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L'autre hachis


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Récapitulons
A l'origine, la Construction européenne était bien partie, elle était inter-gouvernementale à 6 puis 9 pays assez semblables, liée à la reconstruction de ce continent ravagé politiquement et matériellement. A l'époque, la politique agricole commune (PAC) et surtout la création d'un marché commun, qui a permis l'interpénétration des énomomies étaient adaptées. Le marché commun a stabilisé la paix en Europe en rendant contre-productif les conflits européens (car néfastes pour la propre économie de l'agresseur).

Puis est survenu l'élargissement au sud (Espagne, Portugal, Grèce) et au nord (Irlande, Suede, Danemark) avec fonds structurel portés par une augmentation budgétaire. Le principe gagnant/gagnant a fonctionné, dans ce contexte généreux. Jusque là, tout allait bien.

En 1992, on nous demande d'accepter l'euro. L'euro est une bonne chose pour la cohésion économique des états membres, mais la Banque Centrale Européenne (BCE) est indépendante du pouvoir politique par construction (III-188 du TCE), ne travaille que contre l'inflation (I-30 du TCE), on interdit à la BCE de prêter aux états et à l'Union (pour bloquer certaines politiques allant à l'encontre de la dérégulation et l'abandon de l'état)... Résultat mitigé, mais il fallait faire l'euro. PS : Maastricht, et après, l'Europe sociale. On attend toujours.

En 2004, élargissement à l'Est, sans fond structurels soutenus par une augmentation budgétaire (contrairement à l'exemple ibérique). Obligation pour eux d'entrer dans une démarche de dumping social (baisser les impots sur les sociétés pour attirer les investissements). C'est un choix politique mené en particulier par le Royaume-Uni (RU).

L'élargissement à bientôt 27 implique d'assouplir les règles (revenir sur l'unanimité). Le conseil européen (les chefs d'état et de gouvernements) convoquent la Convention sur l'avenir de l'Europe, présidée par VGE (ce n'est pas une assemblée constituante, en cela qu'elle n'a pas été élue sur un programme de rédaction de constitution). Elle rassemble des parlementaires nationaux, des représentants des gouvernements et de la commission.

La convention travaille les parties I et II pendant 15 mois et présente ses travaux au sommet de Thessalonique en juin 2003. La partie III est expédiée en quelques jours, ce qui fait dire à Giscard qu'elle ne fait pas partie du Traité établissant une Constitution pour l'Europe (TCE). Michel Barnier (ministre des affaires étrangère, qui était alors commissaire européen) s'insurge, comme tous les conventionnels français, du manque d'évolution de la partie III, qui précise les politiques européennes.

Cette partie III est quasi-imposée par la conférence inter-gouvernementale. Elle reprend (et simplifie) les traités antérieurs (Rome 1957, Acte Unique 1985 environ, Traité de Maastricht 1992, Traité d'Amsterdam 1997 et Traité de Nice 2000).

On demande alors aux états membres de ratifier ce TCE.

C'est la première fois depuis 1992 qu'on demande son avis au peuple français sur les valeurs mais aussi les politiques menée par l'Union Européenne. Et encore, en 1992, le débat avait tourné à l'affrontement oui à l'Europe / non à l'Europe. J'avoue qu'en 1992, c'était le tout premier scrutin auquel je participais en tant que citoyen et que je n'avais pas du tout le même niveau d'information.
Cette fois ci, c'est différent, les citoyens se sont informés et sont à même de rejeter ces politiques, qui ont été décidées dans un tout autre contexte et doivent relever du choix politique exprimé par les citoyens au travers de l'élection parlementaire européenne (ex : Traité de Rome, 1957 : l'objectif de la politique agricole commune est la productivité, article 33 ; c'est complétement débile en 2005).
Ces politiques doivent donc être soit hautement révisables (ce qui n'est pas le cas dans le TCE, puisqu'il faut l'unanimité), ou bien sortie de ce texte et présentées comme une feuille de route politique, qui sert à la Commission (et la commission doit refléter la tendance politique du parlement européen).

Mon vote sera donc le suivant :
Non, je ne veux pas continuer avec ces politiques encourageant à tout prix la mise en concurrence, la croissance sauvage, organisant la dérégulation (je préfère parler de dérégulation plutôt que de libéralisme). Je refuse que l'Europe se donne des règles autres qu'institutionnelles dans le TCE. Je refuse qu'aucune autre politique ne soit autorisée que celles qui ont été décidées entre les gouvernements, sans information des peuples et sans contrôle démocratique.


Et je propose une solution de bon sens, à partir d'un constat simple.

Dans tous les cas, que vous soyez pour le OUI ou pour le NON, je vous
invite à signer des pétitions pour l'évolution de l'Europe, par exemple :
- l'union pour l'Europe Sociale (http://www.europesociale.com/)
- pour les services publics (http://www.petition-europe.com/)
- égalité salariale entre hommes et femmes (http://www.europetition.com/)
Vous voyez que je ne suis pas sectaire.

Et en plus, je vous invite à lire :
- les arguments du oui
- Sept questions, sept réponses négatives
- l'analyse de bonne foi d'un citoyen consciencieux
- un autre résumé
Ecrit par achy, à 23:12 dans la rubrique "Politique".

Commentaires :

  cloreen
25-05-05
à 11:21

oui mais

tout cela est bel et beau. (ton article, je veux dire, pas la construction européenne actuelle)

mais je doute, je doute, c'est horrible, je me dis que peut-être en effet on n'a pas tout compris.
Etienne Chouard n'aurait pas tout compris, lui non plus, bien que je ne doute aucunement de sa bonne foi.

Mais tu dis :
"Je refuse qu'aucune autre politique ne soit autorisée que celles qui ont été décidées entre les gouvernements, sans information des peuples et sans contrôle démocratique."
Alors que justement le traité va vers plus de transparence ("obligation de publicité" pour je-sais-plus-qui, sur la plupart des sujets (sauf ceux qui fachent)). Tout n'est pas à jeter dans ce texte. Ce texte est déjà le résultat de batailles diplomatiques. Il va doucement vers plus de démocratie. Un laborieux consensus, comme on dit.

Difficile pari du non, pari que les peuples vont pouvoir s'exprimer, pari que les peuples voudront aller en masse dans le sens que nous croyons bon. Pari qu'il faut donner un coup de pied dans la fourmillière parce qu'on ne parvient pas à se contenter de petits pas maladroits.

Vraiment difficile.

J'aimerais pouvoir exprimer le même mécontentement que toi, mais est-ce vraiment sur ce texte-là, rejeté par d'autres parce qu'il est trop social, que ce mécontentement serait le plus visible ?


extraits du texte s'interrogeant sur les opinions d'Etienne Chouard sur le traité :

"Pour la première fois, des clauses de révision simplifiée sont mises en place
(article IV-444 et 445), qui permettent d’aller plus vite et ne nécessitent pas de double
unanimité (l’unanimité du Conseil européen suffit). Des clauses passerelles permettent de
modifier plus facilement la partie III du traité, en faisant passer des domaines de décision du
vote à l’unanimité au vote à la majorité du Conseil des ministres. Cela signifie concrètement
qu’à l’avenir, on pourrait par exemple envisager d’avoir une fiscalité européenne, votée à la
majorité, permettant enfin une vraie politique européenne pour relancer l’emploi, et cela sans
avoir à passer à une très lourde procédure de révision de la Constitution."

"Les citoyens pourront bien mieux contrôler la politique européenne de
leurs gouvernements nationaux, puisque les délibérations et les votes du Conseil des
ministres, jusqu’ici à huis clos (ce qui signifiait une irresponsabilité politique de fait des
ministres), seront désormais publics : il ne sera plus possible d’accepter en douce à Bruxelles
la libéralisation de tel ou tel secteur et de revenir à Paris dénoncer l’Europe technocratique et
libérale. Les gouvernements devront assumer leurs choix.
Les parlements nationaux seront désormais intégrés au jeu européen : la
Commission doit désormais saisir en amont les Parlements nationaux d’un projet de loi
européenne : si un tiers de ceux-ci s’opposent au projet, la Commission devra revoir sa copie."

"Pour la première fois, un traité européen ressemble
à une constitution. Pour la première fois, il ne s’agit plus d’un énième rapport de
« sages », vite rangé dans un placard, mais d’un texte élaboré par une assemblée
politique dont le caractère d’ouverture démocratique est sans commune mesure avec celui
des négociations inter-étatiques. Pour la première fois également une constitution a été
élaborée dans une telle transparence, l’ensemble des délibérations et des
contributions écrites étant immédiatement accessible à toute personne intéressée sur
le site Internet de la Convention (qui a été visité par près de 700.000 personnes pendant la
durée de la Convention)"



(c'est horrible, je lis des trucs pour le oui, je trouve que ce n'est pas tout à fait vrai, je lis des truc pour le non, je trouve que c'est exagéré, en fait plus je lis les arguments du oui, plus je suis pour le non, et réciproquement.)



  Shift
27-05-05
à 23:21

Une petite métaphore sympa sur ce référendum http://www.nouveauxmessagers.com/
Attention c'est orienté vers le non :)

Pour ma part je sais que je ne dirais jamais oui à ce texte que je trouve baclé, flou, plein de répétitions, d'article inutiles car sans poids juridique, de termes non définis, d'articles inachevés ...

Demain on vote et j'hésite encore entre le vote blanc qui représenterait mon incapacité à juger les enjeux de ce référendum et le non pour dire non à cette Union Européenne qui place l'argent au centre et l'Homme en périphérie.
Je ne trouve pas personnellement que ce texte amène seulement des avantages par rapport au traité de Nice. Il place par exemple la concurrence comme un but et non plus un moyen. Il inclut une Charte des droits fondamentaux mais il se permet de l'annoter avec parfois des choses limites (un participant à la rédaction de cette Charte hésite même entre voter oui ou non à ce référendum tellement il n'aime pas les annotations). Ce texte est affublé du mot "Constitution" et on nous prétend que ça n'en est pas une. Dans ce cas messieurs de la Convention, vous êtes trop stupide. Déjà même le titre est en soit faux car il parle d'Europe et non d'Union Européenne.

Donc mon vote ne portera pas sur le texte (c'est dommage vu la question) mais sur ce qu'on peut obtenir suite à ce vote. J'hésite vraiment à voter Non pour que les politiques se rendent compte que l'Union Européenne a un peuple et que le peuple ne veut pas uniquement ce que les politiques veulent. Je voudrais que l'Union devienne plus démocratique et que si nouvelle Constitution il y a elle soit votée lors d'un référendum commun à tous les peuples de l'union ou un votant compte pour une voix. Mais les politiques ont rarement des oreilles pour écouter ce qu'ont leur dit en bas. Les auront-ils ? J'en doûtes....

Voilà donc je suis tiraillé entre les 2. Soit je vote avec le coeur en disant non, soit je vote avec la tête et je vote blanc car ma tête ne prédis pas l'avenir.



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