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Pas de plan B
On nous le serine à longueur de débat : il n'y a pas de plan B.

En cas de non, la France est entièrement discréditée, balayée du concert des nations qui comptent en Europe.

Diantre.

Alors il faut répondre oui. Non pas par enthousiasme, personne ou presque n'est enthousiaste à propos de ce texte (sauf à considérer l'avis des néo-libéraux, du MEDEF et quelques autres extra-terrestres, tels l'équivalent européen du MEDEF). Il faut répondre oui parce qu'il "ne faut pas avoir peur" (Jacques C.) ou au mieux parce qu'il faut "[leur] faire confiance" (François H.). Si c'est pas entre dans la soi-disante Europe-puissance à reculons, qu'est-ce que c'est ?

Alors il faut répondre oui. Parce qu'on a pas le choix. C'est le bouquet, on nous demande de répondre à une question pour laquelle on ne nous laisse pas le choix. C'est oui ou rien. on vous a posé la question à laquelle vous devez répondre oui. C'est un peu l'essence du référendum, mais cette fois ci, l'hypocrisie est poussée à l'extrême.

Européens ébahis, prenez bien note de ma réponse : non, je refuse que ce soit cette constitution qui régisse notre beau continent. Et oui, il y a encore des citoyens pour penser que l'économie doit être faite pour l'homme, et pas l'homme pour l'économie.
Ecrit par achy, à 23:16 dans la rubrique "Politique".

Commentaires :

  PetitVer
03-05-05
à 23:47

Complètement d'accord. C'est une parodie de référundum et ce texte ressemble également fort à une parodie de démocratie à mon goût... Pour les indécis, je vous conseille d'aller voir cette page très bien faite qui explique pourquoi cette constitution n'est pas une bonne constitution : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/


  cloreen
07-05-05
à 16:41

le choix dans un monde tel qu'il est

à mon sens (de plus en plus troublé), on a une sorte de choix :

- soit on accepte que le monde fonctionne aujourd'hui comme il fonctionne, démocratiquement en apparence, et même peut-être en réalité, si l'on considère qu'endormir et rassasier les gens (de télévision pour la masse, de bonne bouffe et de bon vin dans les assemblées locales, et j'en passe) les amoudoue de leur plein gré pour prendre les décisions difficiles à prendre. Alors, comme certains juristes, on n'oublie pas que :
"Le texte qui nous est proposé n’est pas un projet du président de la République ou du gouvernement. Il s’agit d’un traité, c’est-à-dire d’un accord international conclu entre 25 Etats européens dont la France.
Comme tout accord négocié, il est le fruit d’un compromis dans lequel personne ne peut trouver tout ce qu’il aurait souhaité ; chacun a dû faire un pas vers chacun de ses partenaires. C’est à cet accord à 25 Etats, et non à quelque responsable politique que ce soit, que les signataires de ce texte apportent leur soutien et engagent à dire OUI."
et on ne crache pas dans la soupe. Surtout on se dit qu'au vue des forces de négociations en place, des rapports de force actuels, un autre traité serait difficilement meilleur. Quelle est réellement la légitimité du non pro-européen que nous soutenons ? Quelle est réellement la mauvaise foi d'ATTAC et des autres ? Quelle est la part de "mise du feu au poudre" pour de fausses raisons, pour récupérer plus ou moins honnêtement le mécontentement populaire ? Qui peut dire quelle sera réellement la marge de manoeuvre politique après ce traité ? Et quelles seront (de toutes façons) les politiques qui seront voulues par la suite, par des pays qui considère l'ouverture du marché comme leur (unique) chance de développement ?
On peut se dire que c'est déjà pas mal, et que pour agir, il faut être dans le système. On peut se dire que de toutes façons le point de non retour est atteint et que personne ne refusera de plein gré à son confort aujourd'hui, et que donc, démocratiquement, nous n'avancerons pas politiquement. (nous avoncerons peut-être grâce à des avancées technologiques qui réduisent la polution, qui permettent à plus de gens de se la couler douce (un peu comme moi, et comme tout ceux qui ont le temps de s'intéresser sérieusement à la question), etc. Je ne pense pas que nous réussirons à enrayer le profond déséquilibre nord-sud, mais justement, ça ne me semble pas du tout être la préoccupation de base des citoyens d'aujourd'hui, dont la préoccupation est assez nettement d'avoir (toujours) plus de pouvoir d'achat. Préoccupation assez incompatible avec tout principe de solidarité entre les peuples.
On me dit que c'est avec de tous petits changements qu'on fera avancer progressivement les choses, que petit à petit les choses se font dans le bon sens. Qu'en l'état acutel des choses, "il faut dire oui aujourd'hui à se faire couper la main pour être sûr que demain on nous coupera pas le bras". Quelle tristesse.
N'empêche qu'on ne fait pas un traité (ni un traité établissant une constitution) à 450 millions comme on décide de la taxe d'habitation dans les communes. Et que cette décision dans les communes est souvent déjà loin de satisfaire le principe de bien commun.
un exemple d'argumentaire pour le oui, plutôt de droite, dans l'air du temps, est-ce que j'ai quelque chose de vraiment sérieux et sans mauvaise foi à opposer, là, tout de suite, dans l'état actuel des choses, à ça ? Qu'est-ce que je sais vraiment de la politique et de l'économie ? (pour être tout à fait honnête, j'ai lu ça en diagonale...)

- ou alors, on regarde de très près le texte pour y trouver des poux, pour se faire peur, pour dire qu'avec ce traité, plus aucun changement de politique ne sera possible (comme par exemple ATTAC, qui incite très justement à lire en même temps les déclarations relatives aux articles et les articles. J'ai bien l'impression qu'en effet les déclarations interprètent toujours les choses restrictivement (dernier exemple en date : la peine de mort bien qu'interdite (II-62), peut être quand même inscrite dans les legislations (la fameuse déclaration 12). Pour dire qu'on a repris la chartre des droits fondamentaux en en enlevant des choses (commission nationale [française] consultative des droits de l'homme) ("la CNCDH est d’avis que ces modifications, loin d’être marginales, risquent de vider la Charte de son contenu social et par conséquent de son utilité, au regard des droits déjà reconnus par la Convention européenne des droits de l’homme.") ou que ça ne va pas assez loin assez bien (les institutions européennes) ("Néanmoins, ce travail comporte des limites sur certains sujets importants. Il est d'ailleurs normal

que les compromis réalisés ne satisfassent

pleinement aucune composante de la Convention c'est le jeu de toute négociation. La Commission se doit de constater

que le niveau d'ambition souhaitable n'est parfois pas atteint.

")
(La plupart du temps, les institutions que je cite vont quand même, et dans la même logique que Delors, pour ne citer que lui, voter Oui.)
Les partisans du non se font croire qu'ils sont majoritaires alors qu'ils sont divisés, d'abord en France et encore plus en Europe. Comment peut-on avoir l'espoir de faire quelque chose de mieux ? Comment peut-on être si sûrs d'avoir raison contre l'avis (ou l'indifférence) de la majorité ?

Je crois qu'on doit commencer par faire de la pédagogie économique. Prouver par les faits que la logique qui plait tant (qui en tout cas n'insurge pas autant qu'il le faudrait à mon sens) de libre concurrence et de consommation de masse n'est pas viable. Aller voir et aller faire voir des films comme "le cauchemar de Darwin". Lire les éconoclates. (soyons honnête, je n'ai d'ailleurs fait ni l'un ni l'autre moi-même...)
En attendant les gens veulent plus de pouvoir d'achat et les anciens pays du bloc de l'Est entrent plein d'espoir dans le système tel qu'il est. Peut-on nous refuser une Europe moins faible ? Est-ce que le protocole de Kyoto, par exemple, ne sera pas un peu plus appliqué si nous avançons dans le sens de l'Europe, cette Europe-là, puisque c'est celle qui ressort du consensus des puissants actuels (et que ce sont les puissants que nous avons élus qui décident, et que les élus de gauches finissent par faire les mêmes politiques que ceux de droites...)

Autant dire que mon week-end et ma faible participation à la "fête de la résistance" au Luxembourg, avec des amis beaucoup moins révolutionnaires que moi, ne m'a pas vraiment conforté dans le NON.
Je reste pourtant sur ma position de ne pas voter oui.
Mais je ne sais pas si je pourrais voter non avec la masse des gens qui votent non pour des raisons différentes et en assumer l'absence de conséquence, ou même les conséquences.
Je préfèrerai peut-être m'abstenir (tout en allant voter...(pff... tout ça pour ça...)) et continuer à travailler ensuite, avec ceux du non et ceux du oui qui voudrait (quand même) voir évoluer les choses dans le même sens que moi, qu'Attac et le CADTM, sur des sujets divers et vitaux. (oui, le capitalisme peut tuer)

(Et avoir enfin un peu plus de temps pour moi le week-end au lieu de ne pouvoir penser qu'à ça ?)

  achy
07-05-05
à 17:07

Re: le choix dans un monde tel qu'il est

Le TCE est globalement positif, comme avait déclaré Georges Marchais à propos du bilan de l'URSS.

Voilà où on en est...

Je partage ton doute sur l'intérêt de la démocratie d'approbation comme l'a appelée Max Gallo. L'approbation par des foules "décervelées". Et oui. La démocratie est le moins mauvais des systèmes, mais là, on touche au ridicule. Il doit aussi falloir lire « Globalia » (un Roman) de Ruffin. Qui parle, me semble-t-il, de ce problème de lavage de cerveau en interaction avec la démocratie ultra-représentative.

  cloreen
18-05-05
à 10:49

pédagogie dépassionnée

Voilà une réponse raisonnée, raisonnable, pédagogique, tranquille, (qui n'a pas forcément vraiment tenu compte des annexes, mais bon) et de gauche, à la diatribe d'Etienne Chouard sus-citée.

Qui montre que les mêmes arguments peuvent être utilisés pour et contre le traité.

Au secours.



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