L'autre hachis

On est à peu près d'accord : un argument fort du oui est d'affirmer que si le non passe, on va se retrouver avec un message brouillé envoyé par la France à l'Europe. En effet, les souverainistes, les nationalistes, les eurosceptiques, les altermondialistes, les extrèmes gauchistes, les communistes, tout ça, aura exprimé une cacophonie inexpressive. Le oui a l'avantage d'une certaine cohérence, même si Hollande et Sarkozy doivent bien avoir des divergences de fond, ils ne le font pas apparaître.

Il reste que mon billet précédent reste vrai : si le non passe, ce sera en partie à cause d'un périmètre trop large qui fait l'union contre lui.

Je propose donc aux têtes de file du non les actions suivantes :
- faire une contre-proposition claire et visible par l'Europe : proposer de constitutionnaliser les parties I et II (éventuellement légèrement retouchées) et rassembler dans un traité "classique" les simplifications des traités antérieurs (partie II, si j'ai bien compris). Cette proposition ne conviendra certainement pas aux britanniques, mais ce qui gêne la France, c'est bien entre autres la constitutionnalisation de la partie III, pour faire court.
- lancer une pétition d'initiative citoyenne, avant l'heure, pour la faire connaître.
- surtout éviter de voter non pour sanctionner le gouvernement et notre cher président.

Voilà ma modeste contribution d'aujourd'hui. Vous avez vu, je suis resté très soft et raisonné.