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Proposons, que diable !
Au lendemain de la pitoyable émission "débat" entre jeunes et le Président, je me propose de faire une proposition.
Avant la proposition, parlons du Président. Il a choisi une très mauvaise formule de "débat" les quatre-vingt trois jeunes du panel n'ont pas eu à disposition suffisamment de temps pour déployer leurs questions. Ainsi, ils ont choisi chacun une question (et encore, il ne sont pas tous intervenus, loin s'en faut), celle qui les touchait de plus près. Aller savoir si c'était une volonté éditoriale ou bien une angoisse réelle des jeunes, toujours est-il qu'ils sont apparus comme recroquevillés sur leurs problèmes personnels, sans aborder d'aucune manière le traité constitutionnel (sauf deux ou trois intervenants au discours plus pertinent). Une émission avec une sélection réduite à cinq jeunes aurait eu l'avantage d'instaurer un vrai début de dialogue. Notre cher Jacques s'est donc tiré une balle dans le pied. Soit.
Venons en à la proposition.
Au lieu de constitutionnaliser compromis qui ne satisfait réellement personne (trop social pour les Britanniques, trop libéral pour les Français), je propose simplement qu'on le scinde en deux.
Un texte réellement constitutionnel contiendrais les "bonnes intentions" des parties I et II, ainsi qu'une partie IV assouplie, permettant la révision et régissant le fonctionnement des institutions.
Ce texte serait la constitution de l'Union Européenne. A ce titre, il serait simple et compréhensible par le commun des mortels et sert de rérférence ultime pour la Cour Européenne de Justice et la législation Européenne. Il serait à ratifier à l'unanimité des pays membres.
Le second texte, dont la vocation est de synthétiser et de simplifier les traités précédents, serait là comme un traité inter-gouvernemental, donc sans légitimité démocratique directe. Ce traité régit (très) précisément les politiques à mener par la Commission. J'ai beau ne pas être d'accord avec ce traité, j'accepte que les gouvernements, issus tout de même des choix des électeurs européens, infléchissent la politique de l'Union pendant une législature. Ce traité peut être adopté par une procédure allégée, puisque moins difficile à modifier que la partie réellement constitutionnelle. Et surtout, il doit avoir une portée limitée dans le temps. C'est une sorte de discours de politique générale, feuille de route donnée à la Commission (Oserait-on dire "Discours sur l'état de l'Union" en Grande-Bretagne ?) pour la durée de son mandat.
Voilà pour ce qui me semble relever du bon sens. Mais toujours il reste la question : qu'en pensent nos partenaires Européens ?