On nous rebat les oreilles avec la crise de la dette. En effet, c'est assez grave de payer bientôt plus d'intérêts que d'éducation nationale.
Comme nous avons été irresponsables pendant des dizaines d'années, il convient de faire quelque chose.
Considérant les vérités suivantes :
- l'état ne peut pas décemment vivre au crochet des fameuses "générations futures"
- l'état a un besoin de financement pour ses investissements, d'intérêt général
- (même) certains grands patrons ont souhaité se voir augmenter leurs impôts
- nous (la BCE) avons prêté beaucoup d'argent aux banques (pas cher), pour nous prêter cet argent (cher). Les banques ont ainsi pu rémunérer à leur juste valeur leurs stratèges et traders.
- nous (épargnants) avons des produits financiers entre autres basés sur les obligations d'état (et nous leur en demandons toujours plus de performance). Le nous de cette ligne étant à pondérer par le niveau de revenu, quand même.
Je considère qu'il serait bien normal de procéder à l'ajustement suivant :
- on taxe les grands patrons (mais pas seulement ceux qui ont demandé, et pas seulement les grands patrons), non pas en inventant un nouvel impôt, mais tout simplement en faisant défaut. L'état ne paie plus, les créances que les banques et les épargnant ont sur l'état sont tout simplement annulées.
En faisant cela, on spolie essentiellement ceux qui ont les moyens de l'être, et qui de plus se trouvent avoir eu les moyens d'épargner grâces aux faibles taux d'imposition réels qu'ils se sont vu attribuer dans les dernières années.
Si l'on fait cela, on devient strictement incapable de ré-emprunter pour quelques années sur les marchés financiers. Soit. Mais avec les intérêts en moins, on peut quand même équilibrer le budget de l'état, simplement en augmentant quelque peu (mais vraiment pas beaucoup par rapport aux total des recettes de l'état), par exemple l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), en l'ayant en passant fusionné avec la CSG et débarrassé de ses nombreuses niches. On en profite aussi pour assumer politiquement que l'état peu bien s'attribuer environ 5% du PIB en plus, ce n'est qu'un choix de société (surtout pour ce qui concerne la légère réduction du train de vie des plus riches). On instaure donc en passant une règle d'or pour le budget de fonctionnement.
Pour ce qui concerne le besoin d'investissement, on pratique comme pour le fonctionnement, mais avec un budget séparé et des ressources séparées. Les citoyens participent au financement du fonctionnement en fonctions de leurs revenus, eh bien ils participent aussi à l'investissement de l'état à hauteur de leur patrimoine. On transforme donc l'ISF en PIC (participation à l'investissement commun). Dans l'esprit, ça donne : tel français possède telle part x du patrimoine privé en France. L'investissement nécessaire cette année est de I milliards, alors il doit payer xI milliards d'euros à l'état, en plus de son IRPP.
Et voilà le travail, plus personne ne doit plus rien à personne (ou plutôt le bien commun, l'intérêt général, appelez le comme vous voudrez, ne doit plus rien à personne). Le choix de société reposera donc sur le choix d'investir et/ou d'embaucher, avec un lien mécanique sur les impôt. La répartition des impôts étant également un choix de société (et j'ai mon avis là-dessus).
Tout cela ne représente qu'un prélèvement supplémentaire de quelques % de la richesse nationale, donc de la somme des salaires et des dividendes. Si on ne les prend pas aux pauvres, on doit pouvoir s'en sortir.
Dans le concert des nations, il s'agit bien entendu de le déclarer le premier, au mieux, il faut se mettre d'accord en Europe (au moins zone euro) sur ce mode de travail, mais plus probablement, il faut le déclarer en premier, pour ne pas avoir à subir de contre-coup (le contre-coût) lié à l'annonce de l'autre pays. Nous avons des élections présidentielles en 2012, profitons en c'est le moment idéal.