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L'autre hachis


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Le beurre de parité

Alors voilà, j'ai entendu parler de parité H/F l'autre matin à la radio... J'entends parler de compétences égales impossibles à mesurer, de quota de candidatures politiques, mais rien de vraiment concret mesurable sur des résultats (et pas sur des moyens) (sauf les 40% de femmes dans les conseils d'administration, mais c'est assez anecdotique, car trop élitiste). J'ai donc rapidement (trop ?) échafaudé un programme.

La première idée fut celle ci : plutôt que lancer des incantations à la parité, je préconise que pour chaque entreprise (*) on calcule la masse salariale masculine (MSM) et la masse salariale féminine (MSF). Puis, on fait payer à cette entreprise une pénalité égale à |MSM-MSF|. De fait, on impose à l'entreprise de mieux payer ses employées, ou d'en embaucher plus (en ETP : équivalent temps plein). L'entreprise à intérêt à embaucher, puisqu'elle remplace intégralement une pénalité par un salaire, dont elle retire une force de travail. Peut-être faudrait-il compléter par d'autres mesures pour éviter d'avoir quelques hommes très bien payés et beaucoup de femmes mal payées, mais cet effet fâcheux ne peut se trouver que dans certaines entreprises, mais pas toutes (puisque "tous" les hommes travaillent et qu'une plus faible fraction des femmes travaillent).

C'est alors qu'on me sussura à l'oreillette que j'ai toujours tendance à penser par pénalisation d'un usage mauvais (oui, voyez-vous, je suis assez comme cela). Alors aménageons (mais attention, ça devient nécessairement un peu technique) : au lieu de déterminer bêtement une pénalité de type |MSM-MSF|, calculons pour l'entreprise le ratio R=100%*(1-|MSM-MSF|/(MSM+MSF)). Comparons-le à la moyenne française, qu'on va appeler R0 (idéalement, ce serait 100%, soit 0% de différence homme/femme). Puis instaurons un système de bonus/malus comme suit :

bonus=(R-R0)*(MSM+MSF).

Ainsi, une entreprise qui présente une masse salariale équilibrée entre hommes et femmes (R=100%) se verrait récompensée pour l'atteinte de cet objectif de parité, puisque la moyenne française doit tourner autour de R0=60%. Le bonus reçu serait donc de (100%-60%)*(MSM+MSF)=40% de sa propre masse salariale ! Une paille.

La formulation proposée doit également avoir le bon goût d'être équilibrée au niveau du pays tout entier, donc sans coût, ni pour le contribuable à qui on ne la fait pas, ni à mes amis les patrons.

(*) : le problème serait probablement les entreprise de gérer leur "limites administratives" pour ne pas échapper à la pénalité, c'est à voir... En particulier comment on pourrait découper administrativement les secteurs d'activité (pour éviter surtout que les boîtes de ménages ne fusionnent avec les boîtes de conseil en management pleines d'hommes en costard-cravate). Mais de toute façons, dans ce cas, il y aurait plus de femmes que d'hommes employées, et donc un surplus d'hommes à employer dans une autre entreprise (donc à payer moins), on arrive au résultat souhaité quand même.

Et d'ailleurs c'est idem en politique, plutôt qu'imposer un quota sur les moyens (la proportion de candidates pour un partis), imposons un quota sur les élu(e)s : un bonus/malus sur le taux d'élues pour chaque parti. C'est bête, mais ce n'est pas comme ça qu'on fait pour le moment figurez-vous.

Ecrit par achy, à 02:04 dans la rubrique "Politique".



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